Kidulthood : Boyz’n the Hood version londonienne

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Les productions anglaises sont souvent subtiles quand il s’agit de dépeindre la jeunesse et ses problèmes…

Un jour ordinaire dans un bahut de Londres pour des ados. Baston dans la classe ou plutôt racket des plus faibles, sexe dans la cour et drogues dures dans les recoins… Mais cette  » tranquillité  » va stopper. L’établissement est fermée après le suicide de l’une des élèves, Katie. Pour Trife, du haut de ses quinze berges, il est temps de choisir son destin. D’un côté, son tonton lui propose une vie de voyou, avec biatch et money. De l’autre, sa copine, Alisa, lui propose de partir. Tout change le jour où Alisa tombe enceinte…

Tu l’aura compris, comme tous les films de djeuns, le scénario est banal. Mon respect pour se film tient dans le jeu des acteurs, et surtout dans une mise en scène très moderne et speed. Mais c’est plus que du respect que j’ai ressenti après le passage du dernier quart d’heure du film, véritable bijou de dramaturgie : le point g où toutes les trajectoires développées chacune de leur côté au cours du film se télescopent pour faire un carton sanguinaire.

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Jusqu’où ira la rivalité entre ces deux là ?

 

Oui ce film est tragique, et parvient à retranscrire ce qu’est la difficulté du monde pour un jeune. En plus, ayant moi même eu des problèmes diverses au bahut pour ne pas dire plus, je me suis parfaitement identifié au héros, Trife. Il a vraiment pas de bol, pourtant doué et intelligent qu’il est 😉 Bref, ce film va loin, car tout du long on va de surprise en surprise, sur les dialogues réalistes, les situations cocasses par exemple quand le groupe de 3 potes n’ont pas cours de la journée et qu’ils sillonnent la ville en faisant des tas d’aneries qui défoulent. Oui, voilà, ce film défoule et nous fait retourner en adolescence, pour mieux nous asséner la douche froide. La morale du film me donne l’impression que les adultes, à l’image de la jeune fille qui s’est donné la mort parce qu’elle était rackettée et qu’aucun prof ni famille ne lui vint en aide, sont des connards qui sont juste bon à procréer, mais sont incapables d’écouter leurs progénitures quand elles sont aux aboies.

Alors certes il y a un petit côté téléfilm dans ce métrage, mais son avantage est qu’il transmet des valeurs sociales. Et ça fait toujours plaisir de ressortir concerné par le sujet d’un film. On évalue mieux la puberté, un passage de la vie obligatoire que l’on a vite fait d’oublier un fois adulte le nez plongé dans les factures. Ce film a bien été accueilli par la critique en 2006 du coup il existe une suite : Adulthood

 

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1 réflexion au sujet de « Kidulthood : Boyz’n the Hood version londonienne »

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