Il a fallu plusieurs années au site LeBonSOn pour réussir à interviewer Squat. En raison de son rôle de pionnier et de sa longue carrière sans compromission avec le showbiz, il est considéré comme un personnage unique dans le monde du rap français, car faisant preuve d’une authenticité quasiment inégalée. Je vous fais profiter dans mon article des dix morceaux de sa discographie que l’interviewer a choisi pour retracer son parcours. A la fin vous aurez un lien vers cet entretien intéressant qui couvre plus de 30 ans de carrière et aborde des sujets tels que le hip-hop, et le complotisme…
Questions posées :
Tu as débuté le hip-hop via le tag qui procure une très grande adrénaline ; as-tu retrouvé la même adrénaline dans le rap que dans le tag ?
Alors que l’industrie rap en est à ses balbutiements et que les maisons de disques ont signé des groupes, dont Assassin, pourquoi et comment avez-vous décidé de kicker votre merde en optant pour la voie de l’indépendance ?
Comment tu vis cette époque où le groupe Assassin repose beaucoup sur tes épaules parce que Solo était parti, Clyde aussi, l’année d’après Doctor L…
Dans quel état d’esprit te trouvais-tu durant la conception de l’album, qui vient cinq ans après le dernier, et après un certain âge d’or dans le rap français avec son lot de classiques ?
Justement sur cette notion d’équilibre, tu penses réussir à proposer un rap conscient, engagé, musical, sans ennuyer ?
Comment tu vis d’ailleurs le fait que tes propos soient qualifiés de complotistes ?
Pourquoi près de vingt ans après tes débuts, alors que tu ne te montrais pas, tu te dévoiles dans tous les sens du terme dans ce morceau et dans la trilogie ?
Exact. Comment tu fais ton casting d’ailleurs ? Parce que sur le 6 on retrouve donc Vald qui n’est pas encore celui qu’on connaitra par la suite, Bauza, Tony Toxik, Grödash, Agaz de Nice qui a une audience très limitée…
Tu pourrais nous dire ton positionnement par rapport au rap français puisque tu feates avec beaucoup de rappeurs, comme on peut le voir sur les tapes Excuse My French et dans le même temps, on te sent plutôt à part des autres.
J’ai envie de te demander : est-ce qu’on a gagné ? Parce que le rap mainstream est partout, que le rap underground, de niche arrive à se faire entendre. Ou est-ce que le revers de la médaille c’est que certains sont devenus les idiots utiles du système ?
En trois ans tu as sorti trois projets, tu es en tournée et toujours présent après plus de trente ans de carrière, si tu devais comparer ce que tu ressens aujourd’hui avec ce que tu ressentais au début, tu parlerais d’adrénaline, de fierté ?