Le Meilleur Album de Fat Joe

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Il y a quelques temps je vous présentais le regretté Big Pun, un gros calibre du rap des années 90, un pur produit du bronx. La même carrure de déménageur pour le rappeur Fat Joe, une brute infâme sorti du même quartier, lâche fin 1995 son album référence, Jealous One’s Envy. Il est bourré d’histoires violentes énoncées comme un marteau-piqueur sur un chantier. Il atteint alors le top de sa crédibilité. C’est la suite de son premier album Represent de 1993, déjà validé par la rue…

Joe a un goût prononcé pour les beaux criminels à l’ancienne type Cosa Nostra pour alimenter son égotrip. Il vise la suprématie dans le rap… Un interlude avec des bravades espagnoles sur le thème mélodique du Parrain et un monologue de Frank White (Christopher Walken) dans Le Roi de New York sont la preuve de son statut autoproclamé en tant que tel.

La production est bien inspirée car assurée par des poids lourds : Diamond D, Premier et Domingo, fournissent un contexte idéal pour le pugilat et l’assaut verbale de Joe, alimentés par de la nitroglycérine. Joe ne cache pas non plus ses liens avec le deal de drogue et le vol : « I’m the realer MC/the drug dealer MC (Je suis le vrai MC/le MC des trafiquants de drogue) ».

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Le légendaire KRS-One intervient sur « Bronx Tale » et Raekwon de Wu-Tang apporte son aide sur « Respect Mine ». Même le sample facile de « Sexual Healing » de Marvin Gaye dans « Envy » ne peut pas ralentir le bolide.

Peu d’albums de rap des années 90 ont la qualité et les couilles de cet Jealous One’s Envy.

Le contenu lyrical, bien que tendant à être un brin répétitif, est toujours habile, jamais repoussant. Un second effort bien lourd à l’époque, et depuis rentré dans la légende, signé par un véritable terroriste du Bronx.

Pour finir en beauté, un son, un clip, emblématique de cet album, avec DJ Premier, le génie, à la prod :

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