Comme promis en bonus pour clore la série d’articles sur les rappeurs tragiquement décédés dans les années 90 aux USA, vous allez découvrir dans celui-ci la lourde carrière de Big Pun (excusez-moi du jeu de mots je ne suis pas très inspiré aujourd’hui, au contraire de ce rappeur très doué)…
Big Pun était un joueur de basketball et un boxeur très rigoureux, mais plus tard, il commencera à manger sans arrêt. Malgré sa lutte, l’obésité obtint de plus en plus le dessus. Sous la bienveillance de Fat Joe, il alla dans une clinique spécialisée en Caroline du Nord où il perdit 80 kilos. Il regagna tout de même le Bronx avant d’avoir terminé son programme diététique et annula au fur et à mesure tous ses efforts passés pour en revenir au point de départ et regagner tout ses kilos ; on rapporte qu’il faisait environ 310 kilos lors de ses dernières années. Prévisiblement, Big Pun décéda d’un arrêt cardiaque le 7 Février 2000, âgé seulement de 28 ans et laissant derrière lui une femme et 3 enfants. Revenons sur les 10 points clés de sa biographie :
1
Christopher Rios est né le 10 Novembre 1971 et grandi dans le sud du Bronx dans le quartier Porto-Ricain. À l’âge de cinq ans, il se casse la jambe dans un parc municipal de Manhattan et intente plus tard un procès contre la ville de New York.
2
Une enfance difficile (toxicomanie de sa mère, mort de son père, violence de son beau-père) le rend, d’après les déclarations de sa grand-mère, très colérique et auto-destructeur. À l’âge de 15 ans, il abandonne l’école et, pendant un temps, squatte des immeubles abandonnés ou dort chez des amis.
3
En 1989, sous le nom de Big Moon Dog, lui et plusieurs de ses amis de son quartier formèrent un groupe appelé « The Full a Clips Crew ». Par la suite il changea de pseudonyme pour devenir Big Punisher, en référence au super héros de Marvel.
4
Le monde du rap a commencé à s’intéresser à lui après quelques apparitions sur les projets d’un autre rappeur Fat Joe et aussi sur la Mix Tape Vol.1 de Funk Master Flex. Son street hit, You Ain’t A Killer était présent sur la B.O du film Soul In the Hole…
5
C’est en 1995 qu’il arrêta ses activités en groupe, dut à sa rencontre avec le rappeur du Bronx Fat Joe.
6
C’est alors en 1998 que sort son premier album solo « Capital Punishment » nommé pour un Grammy, mais perd face à Jay-Z et son Vol. 2: Hard Knock Life. Il rentre directement dans le top 5 des ventes notamment grâce au tube « Still Not A Player », pour finallement s’écouler à plus de 2 millions de copies. Il est vrai que ce titre a été accompagné par une importante campagne publicitaire et est devenu une référence du genre. Le remix, Still Not a Player (avec Joe), sera le premier vrai tube de Big Pun.
7
Un an après Big Pun et son mentor, Fat Joe, formèrent avec d’autres MC (Cuban Links, Armageddon, Triple Seis et Prospect) le crew Terror Squad, avec un album du même nom à la clef, « Terror Squad » sortie sur Atlantic Records. Ce n’est pas un succès commercial mais l’album est plutôt bien accueilli par la critique.
8
Son deuxième album solo « Yeeeah Baby » sortit 2 mois après sa mort en avril 2000 avec une bonne critique et une 3ème place au classement des ventes et est certifié or seulement trois mois après sa sortie.
9
Un second album posthume, Endangered Species sort en avril 2001. Il rassemble une partie des plus grands succès de Big Pun et certains titres inédits. Comme avec ses autres albums, il fait également une pointe dans le top 10 du Billboard, atteignant la septième place, mais ne se vend pas aussi bien que les albums précédents.
10
C’est la première fois qu’un artiste latino devient platinum avec son album solo en permettant de mettre en avant les latinos dans le rap, un style traditionnellement noir. Pour rendre hommage à ce grand MC, DJ Soul avait délivré pour les dix ans de sa disparition la mixtape Big Pun Tribute composée de 34 morceaux parmi lesquels nous avons droit à du freestyle, des couplets classiques mais aussi (et surtout) l’un ou l’autre originaux (« fire » par exemple).