Quand et où es-tu né ? Quel est ton quartier ?
Sofiane, on t’appelle aussi Fianso, ou Fianso Man.
Et à un moment il y avait aussi « le quarterback du rap ».
Et Black List justement, c’est là où tu t’es encore plus ouvert à un public un peu plus large. On peut revenir sur ces années-là ? Parce qu’aujourd’hui, il y a de nouveaux médias qui te découvrent, avec ta nouvelle mixtape, Je suis passé chez So. Mais Sofiane c’est presque 10 ans de carrière…
Tu t’es fait tout seul, en soi.
Parce qu’aujourd’hui, t’as ton propre label, des studios d’enregistrement…
Je m’en rappelle. J’aimais bien, on découvrait un Sofiane un peu plus fragile…
#JesuispasséchezSo
Ça a pris sur la durée en fait.
Et toujours en indé’.
T’as capté un truc au niveau des réseaux sociaux.
En tous cas, il y a une évolution à travers cette série-là, Je suis passé chez So. T’as réussi à t’ouvrir à un public encore plus large, t’as plein de nouvelles personnes qui t’ont découvert, épisode après épisode, via les réseaux sociaux.
Parlons freestyle. Tu fais partie des kickeurs du rap français. Une espèce en voie de disparition, de plus en plus rare.
Et c’est important, pour faire vivre le rap, des projets comme Je suis passé chez So, ou celui de Demi Portion, par exemple, 2 Chez Moi, sur lequel il a fait une série de freestyles pour ensuite en faire un projet.
Et comment tu perçois le grand changement, perpétuel, et fort aujourd’hui, dans le rap ? Vu que t’es dans le game depuis un certain temps mais qu’en l’espace de sept, huit ans, le rap a grave évolué.
Tu disais aussi, en 2012-2013, dans ton morceau « Lettre à un jeune rappeur »…
Si tu avais trois conseils de vie à donner à un jeune rappeur qui se lance dans le rap, tu lui dirais quoi ?
Nessbeal et Alpha 5.20, on attend votre retour
Tu vois Nessbeal, c’est un mec qui revient que j’ai eu en FaceTime récemment. Il y en a pas mal, comme ça, qui me dise : « tu vois frère, il y a une justice. Bravo, et on t’a vu ». Tout le monde m’a vu me battre. Aujourd’hui ça se concrétise avec un avancement aussi rapide et fort. C’est beau à voir, même pour moi dans le miroir.
Si pour certains tu es une découverte, est-ce qu’on peut dire que tu fais aussi partie des piliers du rap ?
Salif et Fabe, c’est les deux seuls je pense.
Alpha 5.20 aussi ?
Maintenant, il y a un peu tout le monde qui peut rapper, du 16e au 93, qui reste le centre névralgique du rap français. Il y a eu NTM, puis Tandem, entre autres, comme porte-flambeau du quatre-vingt-treize… Là, peut-être que tu es en train de prendre le relais.
En témoigne le récent clip de « Ma cité a craqué », que t’as tourné aux Mureaux (93), en y invitant plusieurs quartiers. Comme Tandem ou la Mafia K’1 Fry l’avaient fait avant, avec « 93 hardcore » et « Pour ceux »… c’est super rare, comme événement.
Comment s’est déroulé le tournage de « Ma cité a craqué » ?
Dans ta carrière, est-ce qu’il y a eu, pour toi, un autre moment aussi fort ? Genre un morceau, par exemple.
Derrière le rappeur dur et agressif, se cache un rappeur à textes. Avec des morceaux rétrospectifs, où tu racontes des histoires. Dans l’ombre, tu fais partie des plumes les plus aiguisées du rap français.
Tes plans dans un futur proche ?
T’es le porte-parole des cités.
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Bon article merci.