Coup dans le Coeur 2 – Mission-R avec Nique leur Armistice [ÉCOUTER]

On continu tranquillement notre ascension émotionnelle avec ce titre. Et l’élèment clé qui m’a fait basculer, ce n’est pas uniquement ce riff de guitare envoûtant (et trop rare dans la production française), mais une rime qui fait appelle à tout un pan de ma vie…

La voici : « Je dirais pas que la rue m’a élevé vu que mes darons étaient là / Mais plûtot qu’elle m’a élevé aux après-midi Nutella ». Et oui les amis, qui n’a pas été galoper dehors avec ses potes du tieks, dans la pluie, la gadoue ou la neige ? Se dépenser comme si c’était son dernier jour de vacance avant la rentrée, alors qu’on est mercredi ? Et quand on rentre, nous attend notre gentille mamie, qui nous prépare un bol de chocolat chaud, accompagné des traditionnelles tartines de pâtes de noisette (bourré de graillon).

Sacha_nutella

Cette chanson fait mal car elle nous place dans un passé commun, que l’on soit de n’importe quelle nationalité. On a tous été des garnements. Et aujourd’hui Mission-R voudrait « signer chez des gens simples ». Et oui, ce track, c’est le track de l’humanité, et dans ce cas précis, le cri d’un groupe d’artiste qui dit oui à un retour aux sources du HH : avec des mots que tout le monde connaît, décrire ce que l’on ressent. C’est sur, des fois ce n’est pas toujours agréable de dire des vérités : « être français […] est un dommage collatéral ».

Etre_francais

Je crois que cette chanson est une canalisation entre notre enfance, simple, belle et pure (jusqu’à ce qu’on fume notre premier sbar) et la réalité artistique du rap, qui dans ce cas évite les concepts alambiqués, car les émotions finalement sont dans des petites choses : « peur de retrouver mes potes inertes », ça, on l’a malheureusement tous traversé, et on le garde au fond de notre mémoire comme une source de « malaise persistant ». Le rap n’a pas besoin de chercher l’anxiété dans la description d’une transac de bedo qui tourne mal à cause d’un plan Maggie Maggie ou d’avoir recourt à la surenchère de gros mots. Nan, il suffit de faire appel à nos souvenirs

 

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