50. Wale – ”Chain Music” ; 49. Fat Trel – ”Rolling” ; 48. BLKHRTS – “SX, DRGS, VLNC, MNY, DTH” ; 47. Cappadonna – ”Can’t Believe It’s Him” ; 46. Rittz – ”Rattle Back” ; 45. Starlito – ”Felt Like Givin Up” ; 44. Zilla Rocca & Has Lo – “Full Spectrum” ; 43. The Grimm Teachaz ft. Son Doobie – “I Getz” ; 42. Killer Mike – ”Ric Flair” ; 41. Berner ft. Big Krit, Wiz Khalifa – ”Yoko Ono” ; 40. DaVinci – “Smoke the Night Away ft. Rae Rosero” ; 39. Jonwayne ft. Blqbird – ”Experiment 17″ ; 38. Snoop Dogg – ”My Own Way (ft. Mr. Porter)” ; 37. Raekwon ft. Rick Ross & Ghostface Killah – ”Molasses” ; 36. Propain ft. J-Dawg – “Real Talk” ; 35. Ka – « Cold Facts » ; 34. Nacho Picasso ft. Jarv Dee – ”Moor Gang” ; 33. The Cool Kids ft. Bun B – ”Gas Station”…
50. Wale – ”Chain Music”
« Chain Music » est le big banger de l’année dernière. L’ignorance affichée par Wale, son argot maison « geechi », et la profonde basse qui pourrait faire trembler le sol tel un séisme, se combinent pour faire de ce morceau un hit dans les clubs, aussi cool que » Lean Back « , et surtout pas comme le maladroit » No Hands » de Wacka Flocka par exemple. C’est un exploit à une époque où les chansons festives sont toutes les mêmes. Wale fait un pied de nez aux contradictions du rap et en rigole – il détache ses chaînes avec un réel plaisir. Et le refrain est bon…
49. Fat Trel – ”Rolling”
Fat Trel est la nouvelle coqueluche de Washington DC et s’est fait un nom grâce à une paire de sons mécaniques et menaçants. » Rollin » est plus léger. Synthés, snaps, une petite basse électro hydraulique et une fille qui à l’air de s’ennuyer sur le refrain et voilà. Mais Trel pose sur » Rollin » comme sur un beat de Lex Luger et son flow claque bien : il surf sur des vagues synthétiques et lumineuses. Son accent made in Washington est une vraie sulfateuse. Il déforme les syllabes en glorifiant l’ecstasy. Ce morceau est donc un genre de « 5 On It » pure MDMA.
48. BLKHRTS – “SX, DRGS, VLNC, MNY, DTH”
BLKHRTS veut ton âme. Si tu pousses assez le volume, tu pourra entendre des gargouilles de basilique. C’est une tentative gothique de faire ressembler sournoisement Death Grips à Death Cab. Le Cul. La Dope. La Violence. La Tune. La Mort. Tu reprendras bien une petite coupe de sang de bœuf ?! L’Art du rap comme Arthur Rimbaud l’aurais souhaité. Gun, money, une chanson hantée par des putes scarifiées… Ce sont trois mecs de Denver, avec des poumons noircis par le bédo, qui se souviennent qu’Onyx et MOP rendaient les gens fous au point de jeter leurs meubles. Même si tu es chez Ikea, ce truc te fera danser furieusement ou commettre un incendie criminel. Dans une année où les artistes déblaient la terre de l’horrorcore à la main, BLKHRTS prend une pelleteuse.
47. Cappadonna – ”Can’t Believe It’s Him”
Quand j’ai entendu » Can’t Belive It’s Him » tiré du LP étonnamment puissant The Pilgrimage, je ne pouvais vraiment pas croire que c’était Cappadonna du Wu-Tang Clan. Le chauffeur de taxi. Le spécialiste de la fléchette empoisonnée qui a malheuresement perdu sa cohérence depuis 1998. Je ne peux pas croire que c’est lui… Cultivé le bonhomme ! Il balance un chant naïf rappelant l’époque des Block Party, avec les souvenirs de son passage à Totenville High School. Du Jazz Shaolin. Des breakbeats qui glissent. « Can’t Belive It’s Him » est un mélange de l’ambiance de Pretty Toney de Ghostface et d’un trip Diamond D / Buckwild. Un Uptown Saturday Night avec Slick Rick dans les parages. Une tartine de beurre avec du miel !
46. Rittz – ”Rattle Back”
Beaucoup de rappeurs mitraillent pour couvrir une voix pas terrible ou masquer la pauvreté des lyrics. Pas Rittz. En disciple de Big Pun, Twista et Bone Thugs, il comprime les syllabes avec une harmonie innée. Il se gargarise de Bacardi et de soda au gingembre, et se promène avec une fille qui ressemble à Paris Hilton. DJ Burn One a crée un beat genre serpent à sonnettes, un mélange d’opéra avec des basses appuyées. Rittz déborde de syllabes comme Tech N9ne en plein sprint. Dans l’ère iPod, les dédicaces aux autoradios sont peu nombreuses, ce qui rend ce morceau encore plus spécial. 2011, l’année où un gaouli roux ressemblant à Jésus peut faire le meilleur hymne rider de l’année.
45. Starlito – ”Felt Like Givin Up”
Starlito dépasse le cadre d’un trap single d’une durée de vie one shot, et il est injuste de le placer dans ce genre juste parce que ça scintille. Sa voix tremblote de douleur, comme le jeune homme impuissant dans la situation narrée. Le beat concocté par Lil Lody repose sur un glas mortuaire et une spirale mélodique paranoïaque, mais c’est Lito et son flow enflammé qui t’ensorcelle. A écouter à chaque fois que tu te fait rejeter par un employeur. Universellement bon…
44. Zilla Rocca & Has Lo – “Full Spectrum”
La date de sortie tardive de ce clip en Octobre ne pouvait pas mieux tomber. Un documentaire sur un voyage de fin d’été à Asbury Park (New Jersey), transpose les protagonistes Zilla Rocca et Has-Lo dans un contexte d’anciennes gloires ternies de la ville, comme l’Hôtel Empress délabré, ou le Casino d’Asbury Park guère plus épargné par le temps. Les couleurs sont saturés par la Super 8, en te rappelant à quel point changer de saison semble emprisonner le temps et l’oblige à passer plus rapidement, ce qui signifie que » Full Spectrum » pourrait presque être d’une autre époque. C’est la chanson qui représente le déclin, et à juste titre : il y a un peu de flambe dans les flows, mais ils développent une nostalgie analogique qui va au-delà de Biggie et des références à Ice-T grâce aux propres expériences des rappeurs, constituées d’un oncle militaire de la Air Force, de voyages pour la Californie, d’enveloppes manilles et d’hivers silencieux. Zilla et Has-Lo livrent cette prestation sur un sample scintillant de guitare descendante sur un beat tar Dr Quandary que tout MC en vendrait sa maman pour l’avoir. Posologie ? Achètes le vinyle, allumes un pilon, et ensuite tu n’a plus qu’à kiffer. Mets ça à fond sur ton iPod si tu veux mais attention : les feuilles vont rouiller si tu marches trop près des arbres.
43. The Grimm Teachaz ft. Son Doobie – “I Getz”
« I Getz » est une des meilleures blagues depuis « I’m on a boat » du groupe Lonely Island. Mais le ton est vraiment particulier. Ce n’est pas une parodie des années 90 car ça vient de cette époque là ! Une notion de rap-opéra est présente sur toute la longueur, un truc que personne n’a réussi depuis A Prince Among Thieves. Serengeti et Hi-Fidel ont été élevé au Banana du Golden Age. Mais plutôt que de passer pour du yogourt en clonant le boom-bap, ils ont construit tout un monde autour d’un album figé dans l’ambre. L’histoire, c’est que Jive abandonna ce dernier. La vidéo fut retrouvée 20 ans plus tard. Beats, lyrics, flows, patterns, couleurs teintées par l’âge, le cadran est parfaitement arrêté sur la véritable année du Funky Child : 93. Il n’a pas pris une ride Son Doobie.
42. Killer Mike – ”Ric Flair”
Ric Flair était un grand catcheur, avec un charisme irrésistible, un goût pour les sapes hors de prix, et un obscure goût pour les femmes. Il était d’une certaine façon le premier catcheur hip-hop. Killer Mike n’est pas le premier à le consacrer (Cam’ron détient cet honneur), mais à bien des égards Mike puise dans ce Ric une irrésistible inspiration de bouffonnerie. Deux phases résument ce en quoi Killer Mike est intéressant : un mélange de sagesse : » Aussi longtemps que tu coures l’argent, tu ne coures pas les femmes » (Long as you chase money, you ain’t gotta chase women) et d’égocentrisme : » Se faire enterrer comme un pharaon » (getting buried like a pharaoh). Les drums sont bien tape-culs et les chœurs souls soutiennent Mike pour faire sonner cette sucrerie comme un discours d’investiture, Bigga Mike s’adressant aux gens depuis une estrade en or. Juste un petit truc d’enseignant pour disciple quoi, et je te conseille d’être sage.
41. Berner ft. Big Krit, Wiz Khalifa – ”Yoko Ono”
Berner est comme un alliage du plus petit talent du groupe N2 Deep avec Turtle de la série Entourage. Je ne sais pas comment il a eu la chance d’avoir ce beat et ce par terre de stars, mais j’imagine les grandes quantités de marchandises illicites ramenées de Vallejo. Tu dois deviner ce que » Yoko Ono » signifie. Comment est-il possible qu’en 2011 aucun rappeur n’ait encore pensé à appeler comme ça une chanson sur les meufs asiatiques. Sacré Berner. Surfant sur un sample de flûte qui sonne comme si « Things U Do » de Jay-Z était remixé pour une bande-son d’un film de Jackie Chan. Wiz, Chris « Murphy » Brown, et K.R.I.T éludent presque la question : » Où sont toutes les bad bitches asiatiques ? « . Mais est-ce que Berner y répond ? Je crois qu’il ne le sait pas lui-même. Les autres mecs sont là pour encaisser leurs chèques et pouvoir approcher le temps d’un tournage ces ersatz de Yoko plus bonnes que Yoko. C’est pas grave. Parfois, le rap peut être assez mineur, mais tout à fait généralissime. Il s’agit d’un gros banger bien gras qui nous ramène à l’époque de Bob Bellamy. Personne n’a demandé la permission à Yoko Ono d’ailleurs. Et si Rosa Parks avait su qu’elle avait le droit d’intenter des poursuites contre Outkast…
40. DaVinci – “Smoke the Night Away (ft. Rae Rosero)”
DaVinci ne sera peut-être jamais dans le top du Billboard ou présenté en featuring sur un tube de Drake. Aucune de ses chansons ne sera probablement utilisées dans un sombre film de gangsters basés à New York ou même dans une comédie d’été. C’est l’antithèse de tout ce qu’évoque DaVinci – le rappeur de la Bay Area a un truc, et un seul truc : son » fucking gwapo « . Si tu n’es pas chaud, tant pis pour toi. En d’autres termes, « Smoke the Night Away » n’est pas un concept qui traite des dures réalités du ghetto Fillmore d’où il vient, mais plutôt d’un mode de vie. Son rap anti-bullshit, money is the boss, véhicule à la fois un sentiment de désespoir environnemental et un tempérament « cool on s’énerve pas ». Tu peux presque imaginer DaVinci s’épongeant le front, tout en lâchant ses versets à l’intérieur d’une miteuse cabine d’enregistrement, remplie de fumée, beignant dans des courants G-funk avec des synthés « bubbles ». En tout cas c’est une vraie réussite !
39. Jonwayne ft. Blqbird – ”Experiment 17″
Dans une année où le collectif Low End Theory produisit quelques-uns des plus convaincant morceaux progressif de hip-hop, le jeune Jonwayne a connu une année discrète mais impressionnante, avec des beats planants et nerveux façon Nintendo 8bit, et des projets rap-production démonstratifs du même génie insouciant, et du même tintement électronique impertinent. Sur « I Don’t Care », le squatteur de sous-sol âgé de 21 ans crache des versets rafraîchissants avec des lyrics profonds, introspectifs, sur des samples de jazz tristes, punchys et contemplatifs. Le tout saupoudré par de magnifiques notes excentriques, du meilleur cru sur » Experiment 17 « . Avec un invité excellent, Blqbrd, les messages ambiguës de Jonwayne : « La douleur est insignifiante, jette ton joint contre le mur sombre » (The pain’s just a piff, bang your spliff against the blacker wall) sont collés sur un beat propre et pure, avec la quantité parfaite de travail maison, avec un fond de crooner déformé, des petits échos zarbis, et une voix isolée dans un concert de beeps. Les plus douces notes libérées par Low End en 2011 sont le parfait mémento des bonnes périodes de Blu, FlyFlo, et le crew No York. C’est aussi un avant goût de la prochaine star de la dynastie.
38. Snoop Dogg – ”My Own Way (ft. Mr. Porter)”
Snoop Dogg ne serait pas Snoop sans un putain de producteur à ses côtés. Il est évident que sur Doggumentary, les seules chansons valables le sont grâce à des beats de Jake One, M. Porter, et Battlecat. Autant Snoop aime les morceaux qui le maintiennent dans la célébrité, autant l’oreille gansta ne l’a pas quitté. En plus il fait mieux que de simplement et grossièrement reprendre son registre employé il y a 18 ans. » My Own Way » dispose d’un beat noctambule de M. Porter, en bon disciple de Dr. Dre. Snoop est féroce et Porter assure avec ce refrain mélancolique. C’est le genre de skeud glacé, simple, mais évolué.
37. Raekwon ft. Rick Ross & Ghostface Killah – ”Molasses”
» Molasses » s’écoute comme un court métrage réalisé par Wu Gambinos (pas par Donald Glover). Il y a des types en veste de camouflage qui traînent sur les bancs publics à 3h du mat’, des tireurs posés dans des bagnoles de luxe derrière eux pour les protéger. Raekwon s’invite dans le manoir de Stephen King. C’est le genre de duo dynamique du Wu-Tang qu’on a toujours voulu entendre. Dans une ambiance Blair Witch, Ghostface continue de se la jouer comme les t-shirts : » If you see da police, warn a brother « . Des kil’ dans des cercueils et des lance-roquettes passent les douanes les doigts dans le pif. Dans cette descente sous-terre, un éléphant grogne à mi-parcours avant son arrivée : c’est une voix menaçante qui se noie dans les trompettes métalliques lugubres : c’est Rick Ross imitant lui-même « L’étrangleur de Timeline ». Le Boss crache sa poésie sur le sample connu de Shadowboxin’, en pleine confiance dans ce challenge difficile, comme un taureau à l’arrière d’un restaurant italien. Cachant les Uzi dans une merco démarrant dans un nuage de poussière après avoir avalé un plat de spaghetti… C’est du Scorsese poto.
36. Propain [ft. J-Dawg] – “Real Talk”
» Real Talk » est hargneux et blasé comme T.I avant son passage en prison, avec en feat. Jim Jonsin. Heureusement, la nouvelle école de Houston, avec Propain, est là pour nous rappeler ce qu’est la prestance appropriée pour évoquer les débrouillards qui luttent et les personnes à l’avenir obscur un peu partout. C’est un travail ingrat. Le flow orageux de Propain délivre une colère cinglante sur ce morceau, avec son père qui l’a abandonné après le » magnum burst » et en dépit d’un cursus à la fac, peu d’alternatives à part se tourner vers la drogue. Ses thèmes douloureux et sa conscience de lui-même le place peut-être comme le plus beau jeune protagoniste de cette scène de Houston passionnée, que Shea Serrano décrit comme le « New Houston Collective ». Il ne faut pas oublier une autre figure de la ville, J-Dawg, plus que jamais de mauvais poil : ses aboiements et sa façon d’être menaçant sont la contrepartie de la lassitude « next door » de Propain. » Real Talk » est le meilleur morceau de la honteusement négligée mixtape « #Departure » en 2010, et démontre pourquoi Propain, quand il fait de grandes choses, attire inévitablement les yeux du capricieux rap biz.
35. Ka – « Cold Facts »
Le caractère d’une personne ressort dans l’obscurité. A Brownsville, c’est l’enfer. Le premier morceau du pote de Roc Marciano, Ka, extrait du projet Grief Pedigree, est simplement sans concession, ayant la seule ambition d’être injecté. Avec la gorge remplie de gravier, il décrit un Brownsville au-delà du bien et du mal avec des noms, sans recourir aux adjectifs. Il s’agit d’une baston de regard avec le diable. » Louez moi quand je serai mort, faites du pain quand je respire. Impossible de le prendre quand je pars. Jugez-moi trop vite, c’est me confondre avec un païen » (Praise me when I’m dead, make bread when I’m breathing. Can’t take it when I’m leaving. Judge me too quick, mistake me as a heathen). C’est ce à quoi le rap devait ressembler y a 5000 ans.
34. Nacho Picasso ft. Jarv Dee – ”Moor Gang”
Une déconstruction à base de slaps, une ambiance synthé, » Moor Gang » n’est pas seulement la chanson de l’année de l’étoile montante de Seattle, Nacho Picasso, c’est aussi le meilleur exemple en 2011 du rap nerd qui persiste tel un ver d’oreille dans le cortex, lors d’une année qui a vu pourtant éclore de nombreux rappeurs sans âme. « I got an odd flow / One that the gods quote ». Picasso ouvre le bal avec un rictus et une légère voie nasale qui introduit les histoires stones et parfaitement spéculatives d’un amoureux de comic book, swagg et immature. Il a sûrement trop maté Archer. « Big butts and boobs / blunts and booze / Watching Ninja Turtle II: Secret of the Ooze / With my Steven Urkel frames and my custom-made shoes » : voilà le genre de vanne qui dévoile la personnalité de Picasso. C’est un thug black nerd, il kiffe l’égotrip grotesque et les rimes private joke à propos de crottes de nez ou du catcheur français Andre The Giant, et non pas parce que certains histrions du showbizz lui on dit qu’il était convenable pour les noirs de le faire. Il joue un rôle précis avec un style frais dans de hip-hop, et il le fait très bien, parce qu’il éclipse justement le fait que se soit nouveau. Il est immature, et pas besoin d’étiquette pour ça.
33. The Cool Kids ft. Bun B – ”Gas Station”
Chuck Inglish et (Sir?) Mikey Rocks accède aux feux de la rampe il y a trois ans avec un original son swagg. Il est logique qu’un premier album officiel fasse un peu plus usage de choses que tu peux effectivement entendre en studio. Pour le meilleur ou pour le pire, cet album « When Fish Ride Bicycles » est un peu moins minimaliste et donc plus musical. Que ce soit la peine d’attendre le tappage médiatique et l’invention du terme hipster-rap ou non, il y a des instruments. Des vrais. Guitares et batteries pleines. Ils sont fresh, mais souvent mal utilisé aussi, par des personnes qui n’ont manifestement pas l’instinct nécessaire. L’album est plus intéressant lorsque le duo détend sa musicalité, pour se rapprocher des origines trashs, comme sur » Gas Station « . Le refrain simple, la grosse caisse nonchalante et tranchante, et la paresse dépouillé de Mikey “ Throw it in reverse for a shorty with the works/Write my number on some paper then throw it in her purse/As I ride by, first things first/nine times out of ten that cool ahit usually works ”, tout cela rappel l’époque Cool Kids, et lorsqu’il est mixé avec d’agréables synthés, des riffs de guitare électrique propre, et du célèbre – purement et simplement performant – Bun B, la piste est un triomphe majeure. L’ancienne et de la nouvelle école se téléscopent… The Cool Kids n’a t-il pas toujours remis le passé à la page ?