Je viens ici dévoiler une part sombre de ma culture Hip-hop. A l’image d’un MC Hammer qui sort de sa boite à outil pour faire bouillir la marmite (c’est beau la créativité dans la pub), je dois bien moi aussi susciter l’intérêt de l’internaute autour de ma modeste personne…
C’est sur que MC Hammer est autant pris au sérieux par les fans de rap hardcore que Plastic Bertrand l’est pour les amateurs de métal. Mais c’est le premier rappeur mainstream de ma vie que j’ai connu. Et quand tu as 12 ans en 1990, que tu n’as pas M6 et que tu découvre le clip pourtant très chip chez un pote qui capte mieux les ondes hertziennes que toi, tu reçois un choc … culturel.
On change d’ambiance, quelques années plus tard j’étais devenu un fan de rap malveillant, celui-qui détourne bien un ado de ses parents et de l’éducation nationale. C’est vrai que j’ai réécouté dernièrement les sons de Silkk Tha Shocker, et oui on peut dire que les covers de ses CD ont quand même plus d’impact que lui derrière le micro, mais premièrement, il étoffait le crew de Master P, alors mon dieu du moment, car pour moi c’était le digne représentant du rap hardcore underground américain (oui j’étais naïf), et deuxièmement, je ne savais pas trop à l’époque ce que voulait dire rapper dans les temps.
On peut considérer que même aujourd’hui on pourrait me prendre en flagrant délit d’écouter de la Dirty South… Cet artiste un brin exubérant, Lil Jon par exemple. Un courant musical qui émergea vers 2010 à Atlanta, rappelez-vous (hum la ville de Kriss-Kross). Des bonnes instrus, un bon flow, cela me suffisait, même si aujourd’hui je suis beaucoup plus exigeant en terme culturel, de thème abordé… enfin surtout avec les rappeurs français…
Je peux pardonner beaucoup aux rimes en langue de Shakespeare, à l’image de mon adoration pour Group Home, représentant de Brooklyn et produit par un des meilleurs beartmaker de tous les temps, DJ Premier. Par contre, ce sont loin d’êtres des poètes. Mais c’est la preuve que la charisme à son importance dans le rap (et la prod).
Voici un mec réputé mauvais, mais pour ma défense, Earl Sweatshirt fait parti du crew Odd Future, un vent frais dans le rap en provenance d’un autre endroit que l’habituel New York pour faire du sale, à savoir la Californie. Après je pense que malgré sa bonne bouille de fumeur de tonj bien gluant, on peut difficilement le mettre au même niveau que Tyler The Creator, celui sans qui le crew n’aurait pas autant d’influence. N’est pas créateur qui veut.
Nous sommes influençables, nous les hommes, et surtout devant la gente féminine. Après avoir vu le clip Gucci Gucci où on voyait même sa sœur presque lui voler l’attention, la rappeuse elle aussi issue de la côte ouest décidément, avait suscité ma curiosité il faut bien que je l’avoue, car même si ce n’était pas la technique ni la sociologie qui était le nerf de la guerre mais plutôt le swagg et l’ambiance très after/coke/weed/piscine, ce qui m’avait plu c’était la nonchalance du personnage qui me donnait envie de faire un plein et de filer tout droit à Maastricht. Mais j’ai beau eu chercher, je n’ai plus jamais retrouvé dans aucun autre de ses titres la même fraicheur, le même parfum sativesque.