Voici une nouvelle rubrique qui va faire jazzer et déchainer la presse à commentaires. Pas grave, c’est le but : certains albums sont tout simplement… soit mauvais, soit en dessous des attentes, soit… détestables ! Alors quoi de plus normal de pointer du doigt les mauvais bougres de l’année passée : en plus cela peut t’éviter de perdre ton temps ou ton argent dans de la mauvaise came…
Rick Ross – God Forgives, I Don’t
Après un sacré battage médiatique pour l’album » God Forgives, I don’t « , on s’aperçoit que le produit n’est pas de la qualité annoncée. Alors que certains ont salué cette sortie comme sa meilleure, on a déjà entendu mieux du barbu (Teflon Don par exemple ?). Malheureusement, il y a eu trop de hype autour… Et tout ce que l’on obtient ce sont quelques pauvres séquelles des précédentes chansons de Rick Ross. Des hits street comme « Hold Me Back » et « 911 » font pâles comparaison avec les tambourinants » BMF » et » MC Hammer « . La collab avec Usher, « Touch’N You », est une tentative R&B assez mauvaise ; Pendant ce temps, la sirupeuse collaboration étrangement apposée « Diced Pineapples » est juste maladroite. En fait, un opus que l’on n’écoute plus aujourd’hui.
G.O.O.D. Music – Cruel Summer
Pour certains, ce serait du lourd. Mais pour Kanye West, c’est en dessous de ses capacités habituelles. Comme une séance de « J’ai des meilleurs potes que toi » glorifié plus qu’une compilation réelle, Cruel Summer est propose un projet vantard plutôt qu’une solide expérience d’écoute. C’est bougrement inégal malgré Pusha T et Big Sean monopolisant le mic avec des résultats grandioses. Et pour les autres ? Trop de rappeurs, pas assez mics.
Big K.R.I.T. – Live From The Underground
Il est difficile de l’admettre, mais Big K.R.I.T nous a vraiment gâté. Après la réalisation de trois projets remarquables déguisés en mixtapes, rien de moins qu’un classique était attendu depuis ses débuts chez Def Jam. Résultat ? Un album pas tout à fait mauvais, mais certainement loin de ce que nous attendions du natif du Mississippi. Rétrospectivement, ce n’est même pas un album qui grandit en toi au cours du temps. « Praying Man » et « Good Dad, Poor Dad » ne parviennent pas à faire oublier le manque d’intérêt de l’album. On sait que K.R.I.T. peut livrer de la grande musique et on n’attends qu’il rebondisse, parce que ces trois premiers opus ne laissaient aucune place à l’approximation…
2 Chainz – Based on a T.R.U. Story
Après le buzz autour de 2 Chainz, ses débuts solo ressemblent beaucoup à son premier album en tant que Tity Boi au sein de Playaz Circle. Mêmes rhymes, meilleurs invités et un faible potentiel de rejouabilité de la production. Mis à part « No lie « , un bon kicker de soirée (merci à Drake plus qu’à 2 Chainz), tout le reste est assez décevant. Même la collaboration avec Kanye West est un pétard mouillé. Néanmoins, il serait de retour…
J Dilla – Rebirth Of Detroit
Cela devait arriver. Tôt ou tard il y aurait un album posthume de J Dilla pour lequel tout le monde s’accorderait à dire qu’il ne devrait jamais, jamais être publié. Noyé dans la mélasse des nombreux rappeurs moyens, » Rebirth Of Detroit » n’est pas digne de Dilla. Aussi, ce qui est chelou, c’est que ça s’appelle Rebirth Of Detroit, mais qu’aucun rappeur de Detroit n’est là !
Busta Rhymes – Year of the Dragon
Il était gratuit, mais je voudrais être remboursé. C’est vraiment mauvais. De la part d’un artiste autant estimé que Busta Rhymes, libérer cette grosse merde n’a aucun sens. Essayons d’oublier cet affront subit par nos oreilles.
Maybach Music Group – Self Made Vol. 2
Quelques temps avant sa sortie, Rick Ross avait tenu une conférence de presse sans raison où il a annoncé, entre autres, diverses dates de diffusion et la signature de Omarion Maybach O. Comme c’est prévisible, l’album du groupe MMG nous a donné le single « Bag Of Money » infaillible pour les radios, mais en dehors de « Power Circle », Self Made Vol. 2 n’a pas beaucoup de moments forts. Mais si tu cherches un lot de chansons qui sonnent comme si elles provenaient de la même session d’enregistrement, cet album est pour toi.
Nicki Minaj – Pink Friday: Roman Reloaded
Que dire de plus sur Nicki Minaj dans le Hip Hop qui n’a pas déjà été abordés ? Oui elle a atteint le succès cross over, et elle n’est probablement pas trop préoccupée par sa fan base. Pourtant, quand elle lâche des albums comme ça, les fans de rap hochent la tête avec dégoût parce qu’elle est capable de beaucoup, beaucoup mieux. Même si tu n’a jamais été fan, son talent est indéniable. C’est pourquoi des albums tels que cette suite de Pink Friday déçoivent vraiment car non seulement elle va vers plus d’influences pop, et en plus la musique est toujours… horrible. On en fini à se demander pourquoi elle dérange encore.
B.o.B. – Strange Clouds
Venant d’un lointain stellaire premier album, Strange Clouds fut un drôle de marasme pour Bobby Ray. Son attrait pour le commercial ( » Both of Us » feat. Taylor Swift) est odieusement » forcé « . Nous savons que B.o.B. est talentueux et polyvalent, mais trop de chansons étaient calibrées toucher le public pop. Ce gars là est tout simplement trop bon pour faire un album moyen.
Slaughterhouse – Welcome To Our House
Malgré tout le succès et la popularité que Slaughterhouse a eu, le test ultime pour eux c’était leur deuxième album. Maintenant soutenu par un grand label et un des artistes les plus prolifiques dans le Hip Hop d’un point de vue commercial et critique, le Quatuor devait juste ne pas perdre. Mais ils l’ont fait. Tandis que Royce Da 5’9, Joe Budden, Crooked I et Joell Ortiz ont assurés des performances exceptionnelles sur » Welcome To Our House « , ils sont rarement arrivés à l’unisson. Des chansons comme « Throw It Away » avec Swizz Beatz leur a fait sortir de leur élément, ou » Throw That » pouvant être vue comme l’une des pires réalisées cette année là. Il n’y a aucun doute, le talent qui se trouve chez eux ne se voit nul part ailleurs, mais cet album ne prouve pas que le Hip Hop leur doit autant qu’ils voudraient nous faire croire.
Source (EN)