Ya-Ourt, le phénomène du Beatboxing 2.0 [ÉCOUTER]

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Il s’appelle Karim Billon. C’est un jeunot de 25 ballais basé à Langres en Haut-Marne, la ville de Denis Diderot. Il a commencé la musique depuis belles lurettes avec le groupe Arkange (heavy métal !). Mais Karim s’autorise, en parallèle, une autre aventure…

« Le concept Ya-Ourt est arrivé grâce au concours Jukebox organisé par le Journal de la Haute-Marne. J ‘avais déjà ce projet en moi, mais il me fallait un déclic pour oser franchir le pas », déclare ce jeune créatif. Il bosse pour proposer une démo. Un peu après, il rejoint en final deux autres postulants. Devant la chaude ambiance de la salle Aragon de Saint-Dizier, il sent qu’il y a un public pour ses créations. Tout s’accélère alors, et les propositions de concerts pleuvent. Karim en a enchaîné pas moins d’une quinzaine dans la région, à Dijon, Nancy, avec le dernier en date à la Niche (Langres).

Mais en fait Ya-Ourt, what is it ? « Un projet décalé, car tout est fait avec la voix. Toute l’instru est faite à la voix, en beatbox. Grâce à une machine spécifique, je produis des sons de basse, de guitare électrique, de batterie, j’ajoute de l’écho, je fais des chœurs ». Connecté à une pédale RC300, elle livre des couplets, des refrains, des boucles, pour former des morceaux aussi originaux que surprenants. A l’heure actuelle Karim a plus d’une heure de compo et taffe chaque jour à en réaliser de nouvelles « dans un monde très éclectique fait de funk, reggae, de rap, d’électro, de musique tribale, de rock ». En fait, tout le fruit de son univers musical qu’il cultive depuis tout jeune. Mais bon, inutile d’essayer de capter les lyrics, l’artiste balance tout en mode yaourt, un langage évolutif et incompréhensible mais original. Il n’y a donc pas deux concerts qui se ressemblent, même si la base est élaborée et travaillée, la création live est permanente, en fonction des spectateurs, de l’ambiance. Tout se fait au ressenti et doit faire mouche directement…

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Après la Niche cet été et une scène à venir à Clamecy, Ya-Ourt devrait monter encore plus haut, notamment grâce à un gros travail de lumière et même de vidéo ! « Il était nécessaire de créer un univers graphique, une ambiance, car sur scène je suis seul et stable, en permanence affairé sur mon matos. Visuellement, il ne se passe pas grand-chose ». Ainsi, grâce à une une solide équipe locale composée de professionnels du son et de l’éclairage, mais également de personnes qui l’aident au niveau de la comm’, Ya-Ourt se donne tous les atouts (dont un clip) pour bien barder dans un univers aussi ambigu qu’énergisant. Une carrière qui passera par tout ce qui fait le buzz : tremplin du Printemps de Bourges, du FIMU (Festival de Musique Universitaire)…

Ecouter ses sons sur le profil SoundCloud officiel.

 

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